Musée des Arts Décoratifs : Exposition Christian Dior couturier du rêve

Paris est une fête ? Pour reprendre le titre de l’ouvrage d’Ernest Hemingway, pas si sûr… , vidé de ses parisiens et surtout de ses élégantes parisiennes, en cette fin de mois de juillet, laissant ainsi la place à quelques touristes esseulés, au visage rubicond et se croyant obligés, sous prétexte qu’ils sont en vacances, d’adopter la tenue estivale « réglementaire » : short et tee shirt xxl dégoulinant sur leur ventre rebondi, on a peine à le croire, Hemingway…

Pourtant, et comme pour échapper à une certaine morosité ambiante, vient de commencer une exposition, qui nous réconcilie avec Paris, Ville Lumière, grâce à une étoile qui brille au firmament des plus grandes Maisons de couture Françaises et qui rayonne dans le monde entier. Cette exposition s’intitule « Christian Dior, Couturier du rêve » et c’est bel et bien d’un rêve, dont il s’agit, un rêve merveilleux dont on ne voudrait jamais s’éveiller, digne d’un conte des Mille est une nuit. Imaginez plus de 300 robes de Haute Couture conçues de 1947 à nos jours, des photos et accessoires de mode : bijoux, sacs, chaussures, chapeaux, flacons et présentoirs de parfums … enfin tout ce que l’on aime, présentés dans un déploiement de luxe, de faste mais aussi et surtout d’élégance et de grâce.

Présentoir

Cette exposition, qui se déroule au Musée des Arts Décoratifs, du 5 juillet 2017 au 7 janvier 2018, célèbre les 70 ans de la création de la Maison Christian Dior, et, parce que Christian Dior, élevé dans l’amour de l’art et des belles choses, passionné par le XVIIIe siècle, s’inspirait pour ses créations aussi bien de peintures que d’objets d’art, de jardins ou de musées, l’exposition interroge sur les liens entre la couture et peut être plus largement la mode avec les autres formes d’art et c’est ainsi que, nous sont également présentés des tableaux,  des meubles et autres objets, le tout sur presque 3000 mètres carrés dans une mise en scène féérique.

De l’enfance de Christian Dior, né en 1905 à Granville, à sa première entreprise de Galeriste de 1928 à 1934 à Paris, de sa formation en dessin à ses premiers pas chez le couturier Robert Piguet en 1938, puis en tant que styliste chez Lucien Lelong en 1941  jusqu’à son entrée fracassante dans la haute couture en 1947 et le succès retentissant de sa première collection « New Look » jusqu’à sa disparition brutale en 1957, nous entrons ainsi dans l’univers Dior à travers une série de documents, d’images d’archives, de lettres, avant la mise en scène d’objets présentés comme une palette de couleurs, couleurs fondamentales de la Maison : rose « la couleur du bonheur et de la féminité », gris « la plus pratique et la plus élégante des couleurs neutres », rouge (il y a un rouge que Christian Dior associera à son nom dès 1949 le « rouge Dior ») « couleur de la vie qui habille le sourire des femmes »,  le noir, « la plus élégante des couleurs » ainsi se succèdent sous vitrine chapeaux, bijoux, chaussures, sacs, parfums répondant ainsi au désir de Christian Dior d’ habiller une femme en « Christian Dior » de la tête aux pieds.